Aujourd’hui  nous allons traiter d’un sujet récurrent dans le milieu sportif mais malheureusement pas assez approfondi en termes de nutrition. Il s’agit d’une pathologie touchant de nombreux sportifs et causant un arrêt de la pratique pendant parfois plusieurs mois. Vous l’aurez sûrement deviné, aujourd’hui nous allons parler des tendinites. Nous distinguerons la tendinite des autres tendinopathies par son caractère inflammatoire. En effet, toute atteinte lésionnelle tendineuse n’est pas automatiquement associée à une inflammation. Ce terme désigne l’ensemble des réactions générées par l’organisme en réponse à une agression subie à son encontre. Ainsi il faut distinguer les causes des facteurs favorisants l’apparition des tendinites. 

     Il faut comprendre que l’inflammation d’un tendon n’apparait pas sans raison. En effet plusieurs causes sont possibles dans l’apparition d’une tendinite et de nombreux facteurs entretiennent  ces inflammations chroniques. Le but de cet article est d’insister sur les facteurs alimentaires pouvant entretenir le phénomène inflammatoire, c’est pour cela que nous aborderons que rapidement leurs causes.

Les « causes » de tendinites :            

1. Un traumatisme (coup, chute…). Un traumatisme entraine une inflammation réflexe du tendon. Si aucune fibre du tendon n’est abimée l’inflammation disparaitra au bout de quelques jours.  En revanche s’il y a rupture de fibres tendineuses deux possibilités :

  • Soit la rupture ne concerne que quelques fibres alors l’inflammation disparaitra d’elle même lorsque la cicatrisation du tendon sera complète.

  • Soit le tendon est totalement rompu et la cicatrisation devient impossible 

 

2. Un blocage vertébral.  Le blocage vertébral entraine un dysfonctionnement du muscle             innervé par l’étage vertébral concerné rendant  le muscle hypertonique (très contracté) et    provoquant, avec le temps et les facteurs si dessous, une traction sur son tendon.

  • Mauvaise posture à l’effort
  • Mauvaise exécution d’un mouvement (dans ce cas il semble judicieux de revoir la maîtrise technique)
  • Matériel usé ou non adapté (c’est peut-être ne moment de réinvestir dans une nouvelle paire de basket)
  • Travail prolongé, intense, non suivi d’une récupération suffisante
  • Travail sur une zone froide (d’où l’importance d’un bon échauffement)
  • Un blocage articulaire périphérique modifiant les axes de tractions et de force exercé sur le tendon (ex : blocage de l’articulation fémoraux-tibial modifiant les axes de forces du tendon rotulien)

 

Les facteurs favorisant l’inflammation chronique des tendons :

1. La sur solicitation : sport, geste de la vie quotidienne entretenant l’inflammation. 

2. Phénomène infectieux : Les processus infectieux sont ceux stimulant le     système immunitaire de façon à ce que celui-ci ne soit plus en mesure de traiter certains maux du quotidien passant habituellement inaperçu. Dans certains cas, le micro-organisme est trop virulant et dépasse directement nos capacités d’adaptation.  Ces phénomènes infectieux sont la source d’une mobilisation en énergie, nutriments et micronutriments qui ne seront alors pas assez disponibles pour répondre aux besoins liés au processus de guérison. On y retrouve :

  • La Candida Albican, un champignon colonisant la flore intestinale pathogène en excès
  • Les infections dentaires, caries… 
  • Autres infections (maladie de Lyme, SIDA, maladies auto-immunes…)

 

3.  L’alimentation : Les habitudes alimentaires jouent un rôle essentiel en prévention des troubles inflammatoires. Voici les points les plus importants :

  • L’hydratation. Les tendons sont composés à 70% d’eau. Bien s’hydrater c’est donc assurer l’hydratation des tissus.
  • Une consommation trop importante de protéines génère une accumulation de déchets (tel que l’acide urique) parfois de manière plus importante que ce que le corps est capable de traiter.
  • Une consommation d’acide urique alimentaire stimule également l’inflammation. On le retrouve essentiellement dans les abats, les poissons gras en conserves, les viandes rouges, la charcuterie, les produits laitiers issus d’animaux (particulièrement le fromage). Il ne s’agit pas d’exclure leur consommation mais de revoir leur fréquence de consommation. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de nutrition qui pourra vous aider à mieux gérer ces paramètres.
  • Les excès de sucres simples nuisent à l’élimination des acides. 
  • Une consommation trop importante d’aliments riches en histamine (où favorisant sa libération) active les réactions inflammatoires et est vectrice de la sensation de douleur. On le retrouve principalement dans les aliments en conserve, les fraises, le chocolat, le fromage, le vin, les abats…

On essayera également d’optimiser les fonctions hépatiques. Un foie surchargé est un foie traitant mal l’élimination des déchets. Ces déchets se retrouvent accumulés sous forme de cristaux aux niveaux des articulations et surtout au niveau des tendons, entravant alors leur élasticité.

On veillera aussi à la santé de notre intestin en diminuant tout ce qui favorise sa perméabilité (produits contenant du gluten, les produits laitiers animaux et dérivés, les excès de piments, poivre, raifort, moutarde…). Un intestin poreux potentialise le risque que de petits fragments de protéines franchissent cette barrière et se retrouvent dans la circulation sanguine ou au niveau de tissus plus profond. Notre système immunitaire les reconnait alors comme étrangers  à soi. Ceci affaiblit nos défenses et entretient l’inflammation. 

Un autre point fondamental est le respect de l’équilibre acido-basique. Ce sujet est traité de manière détaillée dans un autre article publié précédemment. (Lien : ICI)

Toutes ces informations sont à prendre individuellement des unes des autres. Il s’agit d’identifier les paramètres nous faisant défaut et de les corriger de manière progressive. On insistera sur le fait que ces informations sont des conseils de sensibilisation. Les tendons étant peu irrigués par le sang, il est plus facile d’éviter les tendinites en mettant en place des habitudes alimentaires et d’entraînements adéquates que d’en guérir définitivement. Cependant rien n’est jamais perdu ! Chaque petite amélioration effectuée se fera sentir sur votre bien-être…Dé-tendons nous !